"Mag’yar Lune
Mon Aznaël,
L’ennemi est
en route vers ma cité. Les villages alentours fument encore de leur passage.
Fort heureusement une grande partie de mes villageois ont pu se réfugier ici
avant que la guerre ne commence. Demain, ils seront à nos portes. Je crains
qu’elle ne soit plus difficile à vivre que toutes celles que j’ai vécues
jusqu’à présent.
Je n’enverrai
plus aucun messager à l’extérieur. Aussi cette lettre est la dernière que je t'envois avant longtemps. Peut-être sera-t-elle l’ultime. Mais à quoi bon
penser ainsi. Je verrai bien.
Je viens
d’écrire à Gwénaëlle. Je ne lui ais pas dit que cela commencerait demain. Je ne
tiens pas à l’inquiéter. C’est étrange qu’à la veille de la guerre ce soit vos
deux visages qui me hantent. Je te connais depuis si longtemps. Et tout ce
temps je n’ai pas su te dire plus de deux ou trois fois cette chose pourtant si
importante : je t’aime. Jamais mon cœur ne battra ainsi pour un autre
vampire. De tous les mâles que j’ai connus tu es bien le seul à avoir su me
cerner. Surtout, veille sur toi. Et ne fait pas de folie !
Toujours à toi.
Balthazar"
Qu'est-ce que c'est ?
Correspondance d'un vampire est un court roman épistolaire en 3 parties:
1. Amour et déchirement
2. Révélations
3. Vol d'amour
Publié en Juillet 2010 chez les Editions Persées, il n'a malheureusement pas vraiment bénéficié de publicité ni de travail de promotion, il s'est donc peu vendu.
Je me dois ici d'être sincère: c'est un premier roman. Pour cette raison il est inévitable d'y trouver des maladresses inhérents à tout premier roman.
Mais de quoi parle-t-il ?
Ce roman met en scène trois personnages:
- Balthazar, roi vampirique de Mag'yar Lune.
- Aznaël, roi vampirique de Salem
- Gwénaëlle, fille humaine du roi de Cotton Ile.
Entre ces trois personnages va alors se tisser une histoire toute particulière, entre crainte, complot et amour.
Pourquoi écrire ce livre ?
Je suis passionnée depuis des années par le mythe du vampire.
Comme beaucoup de monde je suppose, j'ai commencé par lire Dracula de Bram Stoker. Puis ce fut Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu.
Depuis, je ne cesse de lire articles, dossiers, livres, traitant des vampires. Au fil des pages j'ai découvert que le mythe crée par Stoker, s'il fait figure aujourd'hui de référence, n'est pas toujours repris à l'identique dans l'ensemble de la littérature vampirique ... et c'est tant mieux !
Pour cette raison, et malgré certaines critiques qui me le reprocheront, j'ai choisi de ne pas reprendre ce mythe à la lettre.
Les vampires présents dans ce roman ne sont pas les sosies de Dracula. Ils ont leurs propres particularités, leurs propres cultures, avantages et désavantages. Aussi, ne craignent-ils ni le soleil ni l'ail. Dieu ne fait pas d'apparition non plus, il s'agit plus d'expliquer le caractère maudit qu'on leur confère par l'ignorance des humains qui les craignent.
Ce sont des êtres cruels, sans pitié; et l'amour, le désir, et le sexe font partie intégrante de leur mode de vie. En bref, ils aiment le sang et la chair mais n'en reste pas moins doués d'une âme et d'un coeur.
Ainsi, dans ce premier roman j'ai davantage souhaité insister sur le côté cruel qu'inhumain de leur existence. Et je conçois que cela puisse dérouter. Pourtant ils restent vampires puisqu'ils ont, entre autres, la capacité de se métamorphoser et que le sang leur confère encore plus de puissance.
Je pourrai donc dire que ce roman avait pour premier objectif de donner une vision personnelle sur les vampires. Mais c'est aussi un roman qui parle d'amour. Un amour hors norme certes, mais pas moins puissant que l'amour tel qu'on l'entend de nos jours.
Il me faut alors évoquer une autre source d'inspiration: Les Liaisons Dangereuses de Laclos. C'est un roman épistolaire que j'ai littéralement dévoré! A tel point que j'ai récemment revu deux adaptations de ce roman:
- Les liaisons dangereuses de Stephen Frears avec John Malkovich et Glenn Close
- l'adaptation contemporaine: Sexe intention.
L'amour y figure à mes yeux tout au long des pages, pourtant il revêt des aspects divers selon les personnages. Et c'est ce qui m'a tant plu: sortir de la vision idyllique, "à l'eau de rose" et présenter une autre façon de considérer l'amour....
Je précise que je n'ai bien entendu jamais eu la prétention de parvenir au même niveau d'écriture, de création que Laclos. Mais grâce à lui, j'ai éprouvé le désir incontrôlable d'écrire ce court roman.
Certes, loin d'être parfait il mériterait des modifications pertinentes. Cependant, il me semble posséder quelques qualités qui parviennent à faire passer un agréable moment. Alors si le coeur vous en dit ... !
Et je compte bien m'améliorer encore et toujours !
Lien vers l'avis des internautes: